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La péridurale point par point

La péridurale est une méthode médicale qui consiste à anesthésier un patient pour une intervention chirurgicale ou pour un accouchement. C’est une technique anesthésique qui permet de soulager les douleurs dues aux contractions, et de faciliter l’accouchement. On y a également recours lorsqu’on fait une césarienne. En France, environ huit femmes sur dix demandent une péridurale lors des accouchements.

Pourquoi faire une péridurale ?

En général, la péridurale se fait à la demande de la patiente. Elle va faciliter le déroulement de l’accouchement (voie basse ou césarienne). La femme est plus sereine et rassurée pendant l’accouchement.

Par contre, la péridurale est vivement recommandée en cas d’accouchement difficile. C’est-à-dire quand l’accouchement n’est pas normal :

  • Grossesse gémellaire
  • Le bébé se présente par le siège
  • Accouchement provoqué
  • La patiente est habituée à la césarienne
  • Une fausse couche

Comment se déroule une péridurale ?

Elle se fait quand la dilatation du col de l’utérus est de 5 cm. La future maman peut être en position assise ou allongée sur le côté les jambes repliées sur le menton. La partie ou l’on va faire la piqûre doit être bien désinfectée. Une anesthésie locale doit être faite pour insensibiliser cette zone. En même temps, le rythme cardiaque et la tension artérielle de la personne doivent être surveillés de très près ainsi que pour le bébé. Une perfusion intraveineuse doit être mise en place au préalable.

Une fois tout cela accompli, l’anesthésiste guide une aiguille entre le troisième et la quatrième vertèbre lombaire pour arriver à l’espace péridural. Ensuite, il va introduire un cathéter (souple et creux) et va retirer l’aiguille tout en maintenant le cathéter en place. On injecte le produit anesthésique par l’intermédiaire du cathéter.

Les avantages

La péridurale n’est pas dangereuse pour le bébé, elle n’affecte pas la santé du bébé. Elle soulage et atténue les douleurs insupportables pendant l’accouchement.

Grâce à elle, les contractions vont être moins douloureuses. La future maman se sent mieux. Elle peut se concentrer plus sur le travail et va bien préparer l’arrivée de son enfant, au lieu de se soucier de la douleur. Elle va être plus sereine et appliquée, le stress va disparaître et l’accouchement va se dérouler plus facilement.

En cas de césarienne, la péridurale va permettre de faire une anesthésie moins violente.

Pour les femmes qui ont un problème cardiaque ou d’hypertension, la péridurale va prévenir les risques liés aux changements de tension pendant l’accouchement. Il faut savoir que les effets de la péridurale disparaissent rapidement (quelques heures après l’accouchement).

Les inconvénients

La péridurale présente aussi des risques qu’on ne peut pas négliger. Les effets secondaires se caractérisent comme suit :

  • Le mal de tête après l’accouchement
  • La difficulté de se lever toute seule après l’accouchement (paralysie péridurale)
  • Le recours à la césarienne peut être plus élevé, car le travail avant l’accouchement peut être négligé
  • Difficulté à uriner après l’accouchement (possible utilisation d’une sonde)
  • La durée de l’accouchement peut être plus longue
  • La péridurale n’est pas possible pour certaines femmes (défaut de la colonne vertébrale, fiévreuse avec une température supérieure à 38°)

La péridurale est une méthode très appréciée par beaucoup de femmes. Par contre, d’autres ne restent pas très convaincues à cause des nombreux effets secondaires. Elles préfèrent un accouchement naturel malgré la douleur.

Tout savoir sur l’épisiotomie

On entend par épisiotomie une intervention chirurgicale réalisée au niveau du périnée pour faciliter l’expulsion du bébé lors de l’accouchement. C’est une pratique courante depuis déjà une vingtaine d’années. Elle permet de réduire les risques de déchirures graves du périnée chez la femme qui accouche par voie basse. Ci-après tout ce qu’il y a à savoir sur l’épisiotomie.

Pour limiter les complications lors de l’accouchement

En principe, le gynécologue pratique une épisiotomie lors d’un accouchement en vue de faire sortir le bébé en urgence. Cette urgence peut être causée par une position délicate du bébé lors de sa sortie.

Dans la plupart des cas, une épisiotomie a lieu quand les épaules du bébé sont bloquées dans le bassin de la mère alors que sa tête est déjà sortie (ce qui peut conduire à l’étouffement du bébé), ou encore, quand bébé est en siège. Dans ces deux cas, l’expulsion devient compliquée, et une petite incision du périnée devient indispensable.

Aussi, si le fœtus pèse plus de 4 kg, il y aura de fortes chances que le périnée soit déchiré. On parle alors de macrosomie. Pour limiter et contenir la déchirure au niveau du périnée, pour que cela ne devienne une déchirure grave avec des séquelles irréversibles, l’obstétricien doit procéder à une épisiotomie. Enfin, quand bébé représente des anomalies cardiaques, l’épisiotomie peut être une solution pour extraire bébé le plus rapidement possible.

L’épisiotomie et le périnée

D’une manière ou d’une autre, l’épisiotomie est une intervention chirurgicale mise en place pour préserver le périnée lors de l’accouchement. Le périnée est la zone qui sépare l’anus du vagin. Il a pour rôle de soutenir les organes internes, à savoir les organes pelviens (utérus, vessie, rectum), et les organes externes de l’appareil génital. Aussi, il fait en sorte que les sphincters se contractent normalement.

Durant l’accouchement, les muscles du périnée et la peau sont sollicités. Si la peau n’est pas assez souple, une déchirure plus ou moins grave peut avoir lieu. Si par malheur, le périnée a subi une grave lésion, il ne pourrait plus remplir ses fonctions. Dans ce contexte, la victime présenterait des problèmes d’incontinence urinaire et anale.

Par ailleurs, les chercheurs et les scientifiques, notamment ceux du Collège National des Gynéco-Obstétriciens (CNGOF), avancent que l’épisiotomie ne serait pas en réalité une solution pour prévenir les déchirures graves du périnée. Encore moins si l’on souhaite éviter les risques d’incontinence après l’accouchement. L’épisiotomie ne devrait être appliquée qu’en dernier ressort. Le CNGOF recommande donc de réduire autant que possible le taux d’épisiotomie, pour que cette pratique ne dépasse plus les 30%.

L’haptonomie

L’haptonomie est une technique créée et mise en pratique par un docteur néerlandais, Frans Veldman. Elle est basée sur des caresses, des contacts et des pressions sur le ventre. Le but est d’établir un premier contact avec le bébé, et de communiquer avec lui durant le reste de la grossesse. Cette technique est appréciée par beaucoup de futurs parents, dans la mesure où elle permet ainsi de communiquer très tôt avec le bébé. Si cela a réussi à éveiller votre curiosité, voici tout ce qu’il faut savoir à propos de cette fameuse technique.

De nombreux avantages à la clé

Ainsi, l’haptonomie est une « discipline du toucher affectif ». Elle permet un échange entre le bébé et les deux parents dès la grossesse. Mises à part les caresses et les pressions exercées par le parent sur le ventre, il y a également la voix. Le bébé commencera alors très tôt à réagir à ces caresses et à la voix du parent. Il est même possible de demander au bébé de monter ou descendre, voire même de changer de position. Cela va beaucoup faciliter l’accouchement, par exemple dans le cas où le bébé se présente par le siège.

L’haptonomie permet au papa de communiquer avec bébé

Depuis toujours, la grossesse est considérée comme une relation exclusive entre la mère et le bébé. D’ailleurs, le bébé ne montre des réactions par rapport à son papa que quelques jours, voire même quelques mois après sa naissance, en temps normal. Et pourtant, grâce à l’haptonomie, le papa peut aussi tisser une relation privilégiée avec le bébé, pendant que celui-ci est encore dans le ventre de sa maman. De plus, le papa aurait même un avantage grâce à sa voix grave qui se transmet mieux à travers le liquide amniotique. Le bébé serait mieux réceptif à cette voix qu’il reconnaîtra assez facilement.

Comment se déroule une séance d’haptonomie ?

En règle générale, les séances d’haptonomie peuvent débuter à partir du moment où le bébé commence à bouger dans le ventre, plus précisément lorsque la maman commence à le sentir. Au début, une séance par mois peut suffire. Le praticien ou la sage-femme accompagne les parents et leur indique les bons gestes à faire, pour communiquer avec le bébé et l’inviter à répondre. Au programme : toucher, caresses, massage, gestes accompagnés de mots adressés au bébé, etc.

Un avantage ou un inconvénient, à vous de voir

Le fait d’établir un contact, et de communiquer très tôt avec le bébé, va éveiller celui-ci. Il va notamment être capable de réagir au son de la voix du parent, et même de bouger, se déplacer et se lover contre la main du parent, lorsque celui-ci effectue une pression sur une partie du ventre de la maman. Cet éveil a pour effet que, après la naissance, le bébé devient très tonique et éveillé. Dans certains cas, il peut même devenir hyperactif, ce qui peut représenter un certain inconvénient. Les parents risquent d’être débordés, voire dépassés. Aussi, prenez le temps de bien vous renseigner. Pesez les pour et les contre avant de vous lancer.

Accoucher dans l’eau

L’accouchement dans l’eau est une pratique qui devient de plus en plus courante actuellement. De plus en plus de femmes envisagent de se lancer dans ce type d’accouchement pour accueillir leur enfant. On dit que donner naissance à son bébé dans l’eau est ce qu’il y a de plus naturel, et serait moins stressant. Toutefois, on ne recommande pas l’accouchement aquatique à toutes les mamans en raison du fait qu’il peut présenter des risques pour certaines. Si vous souhaitez accoucher dans l’eau pour votre bébé qui va venir, ci-après tout ce que vous devez savoir sur le sujet pour mieux vous préparer.

En quoi consiste l’accouchement dans l’eau ?

Tout d’abord, sachez qu’il existe deux possibilités quand il s’agit d’accoucher dans l’eau. L’une concerne uniquement la première partie du travail. Cette première situation consiste à passer la phase de dilatation dans l’eau. Une fois que le col aura bien dilaté, la maman se met hors de l’eau pour expulser et accueillir le bébé.

La deuxième possibilité invite la mère à faire tout le travail dans l’eau. C’est-à-dire qu’elle va se mettre dans une baignoire remplie d’eau tiède (entre 35 à 37°) pendant la période de dilatation, jusqu’à la sortie du bébé. C’est donc dans l’eau qu’elle va mettre au monde son bébé.

Ce type d’accouchement se distingue surtout de la pratique habituelle. Elle a un effet à la fois relaxant et antidouleur durant tout le travail. De ce fait, l’utilisation de péridurale, ou d’autres médicaments n’est pas nécessaire.

L’accouchement dans l’eau est-il fait pour toutes les femmes ?

En principe, toute femme enceinte peut envisager de réaliser un accouchement aquatique. Cependant, il faut prendre en considération certains points pour déterminer si oui ou non telle ou telle personne peut se lancer dans cette aventure.

Selon les recherches, près de 85% des femmes peuvent procéder à ce type d’accouchement. Plusieurs paramètres sont donc suivis de près. Donner naissance à son enfant dans un milieu aquatique n’est pas conseillé aux femmes :

  • présentant des pathologies telles que le diabète, les problèmes cardiaques, respiratoires, rénales, et la pré-éclampsie.
  • victimes de fatigue générale durant la grossesse
  • ayant un placenta praevia
  • qui ont besoin de perfusion ou de péridurale pour accoucher
  • qui présentent une anomalie fœtale
  • avec un fœtus en position assise
  • ayant des pertes de sang inquiétantes
  • porteuses de virus ou de bactéries contagieuses, tels que l’hépatite B ou le sida
  • qui vont donner naissance à un bébé prématuré

Cette liste non exhaustive vous aidera déjà à prendre votre décision sur la manière dont vous allez mettre votre bébé au monde.

Accoucher dans l’eau à domicile, est-ce possible ?

Il est tout à fait possible d’accoucher dans l’eau à domicile, à condition que la mère et le bébé se portent bien, et que la mère soit suivie par une sage-femme ou par un médecin le moment venu.

Toutefois, il faut dire que les scientifiques ne sont pas très chauds quant à l’idée de laisser une mère mettre bas à domicile. Cela pourrait être risqué aussi bien pour la maman que pour le bébé. Si vous souhaitez procéder à un accouchement dans l’eau, le mieux serait de faire cela dans un centre hospitalier qui pratique ce type d’accouchement.